Back to basics : trouver les mots pour expliquer la migraine
Back to basics : trouver les mots pour expliquer la migraine
En cette rentrée, et en cette semaine de la migraine, on fait le point sur la définition et les caractéristiques de la migraine.
La migraine est maladie neurologique due à une prédisposition génétique (qui n’est pas forcément héréditaire), qui fait que les migraineux ont une excitabilité cérébrale différente des sujets non migraineux, qui si on simplifie, se traduit pas un seuil de déclenchement de l’information douloureuse plus bas que la norme.
La migraine est caractérisée par la répétition de crises de maux de tête (aussi appelés céphalées), souvent sévères et associés à des signes digestifs (nausées et/ou vomissements) et/ou à une gêne à la lumière et au bruit. Dans certains cas, des troubles de la vision ou même des fourmillements peuvent précéder le mal de tête : c’est ce qu’on appelle l’aura.
Le diagnostic de migraine est posé par un médecin, après avoir interrogé et examiné le patient et repose sur des critères précis. La plupart du temps, aucune prise de sang ou IRM ou scanner ne sont nécessaire.
Quel est le lien entre migraine et céphalée? Le mot céphalée signifie mal de tête. Il existe plus de 200 sortes de maux de tête, du plus banal au plus sérieux. La migraine est une sorte de céphalée parmi les 200. Le problème est que beaucoup utilisent le mot « migraine » pour tous les types de maux de tête alors qu’il s’agit d’une vraie maladie. La migraine est en effet différente des maux de tête « normaux » que tout le monde peut ressentir, qui sont souvent moins handicapants que la migraine. Il est important d’insister sur le fait que n’importe quel sujet peut faire une crise de migraine pour peu qu’il soit dans un environnement défavorable mais que la maladie migraineuse est définie elle, par la répétition des crises chez des sujets qui sont particulièrement vulnérables et sensibles à de nombreux facteurs déclenchants.
Autre facteur difficile à expliquer: en dehors des crises (et heureusement) le migraineux n’a pas de symptômes et peut vivre normalement.
Quelques mots de la migraines:
- Facteurs déclenchants: éléments que le patient identifie comme source ou cause d’une crise. Parmi les facteurs déclenchants les plus courants de la migraine, on retrouve l’alcool, les règles, l’alimentation, un excès ou manque de sommeil, le décalage horaire, le stress ou une contrariété, l’altitude…
- Symptômes: Parmi les symptômes les plus courants de la migraine (il y en a pleins d’autres), on retrouve: nausée, vomissements, hypersensibilité au bruit, à la lumière, aux odeurs, des troubles visuels ou du langage, un engourdissement du bras ou du visage.
- Traitement de crise: le traitement qui est pris lors d’une crise, pour y mettre fin. Un traitement de crise courant par exemple est le triptan.
- Traitement de fond: un traitement pris régulièrement par le patient pour espacer les crises (en augmentant le seuil de déclenchement des crises). Cela peut être des antihypertenseur, ou certains antiépilectiques. Un traitement de fond n’est pas toujours prescrit par le médecin au migraineux, cela dépend de plusieurs facteur, et l’effet des différents types de traitement de fond varie selon les migraineux.
- Intensité: selon les critère internationaux, il convient de classer les crises en trois niveaux d’intensité: légère, modérée et sévère. Parfois l’intensité varie lors d’une crise, surtout si celle-ci s’avère longue et difficile à endiguer.
- Impact: il y a deux catégories d’impact:
- L’impact d’une crise en particulier sur notre capacité à fonctionner, qui va de:
- aucun, si l’on peut poursuivre ses activité normalement, à
- léger si l’on est capable d’effectuer ses activités avec quelques difficultés, à
- modéré si l’on est incapable d’effectuer certaines activités, à
- sévère si l’on est incapable d’effectuer la majeure partie des activités, voire s’il est nécessaire d’être alité.
- L’impact de la maladie en dehors des crises: la migraine peut en effet entraîner une réticence à réaliser certaines activités de peur de voir une crise survenir. C’est pourquoi dans son suivi le neurologue demande souvent de répondre à des échelles d’impact (mensuelles ou trimestrielles par exemple), pour déterminer le retentissement de la migraine sur la vie du patient.
- L’impact d’une crise en particulier sur notre capacité à fonctionner, qui va de:
Si vous avez trouvé le moyen d’expliquer simplement la migraine à votre entourage (enfants, compagnon, collègues, amis), partagez votre recette en commentaires du post sur Facebook (fb.me/ApoMigraine), cela peut aider beaucoup de migraineux !